Décarboner la mobilité
Depuis quelques années, le recours à l’hydrogène est motivé par le besoin de décarboner en particulier les activités industrielles et la mobilité dans nos régions industrialisées. Avec la crise énergétique, le rôle des industries œuvrant dans des projets H2 devient un enjeu pour diminuer notre emprunte carbone dans un contexte économique favorable, la position de l’Union Européenne le démontre. La Belgique et douze autres pays de l’UE ont reçu le feu vert de la Commission européenne pour soutenir le développement de projets novateurs de production et d’utilisation d’hydrogène. Cette initiative vise en priorité le transport puisqu’il représente environs 40 % des émissions de CO2 sur notre continent, contre 25 % de moyenne à l’échelle mondiale. En Belgique, Les estimation de la répartition de émissions de gaz à effet de serre place la voiture particulières en première position avec plus de 50%, puis les utilitaires (21 %) et les poids lourds (19,1 %).
Bien que différents dispositifs soient mis en avant pour encourager le développement de la mobilité hydrogène. La route est encore longue. Malgré une multitude de nouveaux véhicules développés actuellement dans tous les secteurs du transport, sur le terrain, La France, qui a déjà une longueur d’avance dans le domaine, compte environs 250 véhicules à hydrogène contre 380 000 électrique à batterie. Et pour les camions, 15 à hydrogène contre 1000 à batterie électrique.
Autant dire que la partie est déjà mal engagée pour l’hydrogène, mais la situation économique et l’indépendance énergétique pourrait changer la donne. Les techniques de production d’hydrogène grise (chimique) ou verte (photovoltaïque) sont en déploiement en Europe comme aux Etats-Unis et en Inde. La production d’électricité verte reste liée au photovoltaïque et à l’éolien qui, sous nos latitudes, nous donne une efficacité incertaine.
Quel sera l’énergie de demain ? L’hydrogène aura sa place. Mais quel en sera l’étendue? Une certitude est qu’elle ne sera pas négligeable vu les succès grandissant de ces dernier mois dans les développements de dizaine de nouveau modèle de véhicules à hydrogène aussi bien voiture particulière que camion, train, avion, bateau, drone,…
La motivation de l’industrie est évidente. Et le président de Mobelec nous le prouve par ces propos : « La mécanique réglementaire est en route, la fin des véhicules thermiques est en route : la mobilité décarbonée est devenue une nécessité et une évidence »,
Réponses